Qui suis-je ?

WEB 2C’est une carrière dédiée, sur plus de trente ans, aux politiques publiques en environnement, nationales autant qu’internationales, qui me conduit à m’interroger sur la pertinence de celles-ci à répondre aux immenses défis écologiques actuels. Car force est de constater que la planète va chaque jour de plus en mal malgré une cinquantaine d’années d’alertes scientifiques de plus en plus graves et du développement exponentiel de telles politiques publiques, dont nombre d’entre elles sont pourtant excellentes… sur le papier. J’ai, un jour, une intuition, particulièrement forte, que j’énoncerais ainsi : les meilleures lois, institutions, technologies ou les meilleures recherches scientifiques ne permettront pas de répondre à ces enjeux majeurs aussi longtemps qu’une masse significative de décideurs, d’acteurs et de citoyens ne seront pas profondément convaincus de les mettre concrètement en œuvre et de les développer. Autrement dit, aussi longtemps qu’ils ne changeront pas, d’abord, dans leurs propres têtes en prenant pleinement conscience de ce qu’est réellement cette crise, sa gravité et son niveau d’urgence, afin d’être suffisamment motivés pour agir au niveau nécessaire ; ce qui, de mon point de vue et celui de nombre d’écopsychologues, est encore très loin d’être le cas aujourd’hui.

Ma découverte de la Gestalt en 1993, une théorie et une pratique d’une école de psychologie qui me sont apparues étonnamment écologiques, suscite chez moi une forme de révolution intérieure. Elle me confirme mon intuition : que c’est bien du côté de l’intériorité humaine – de sa psyché – qu’il convient, au préalable, d’intervenir si l’on veut susciter, à l’extérieur –  du côté des atteintes à l’environnement – , les énormes changements que la crise appelle.

Je me forme, alors, au versant clinique de  la Gestalt, à l’Ecole Parisienne de Gestalt, puis à son versant organisationnel, à l’Institut de Gestalt de Cleveland (Ohio, E-U), deux instituts dont je suis diplômé. J’enrichis ces formations par la participation à de nombreux séminaires au Centre d’intégration gestaltiste de Montréal (chez Gilles Delisle) et à  Carrefour Gestalt Integration de Bruxelles (chez Jean Van Pévenage). Enfin, j’obtiens  de l’Institut Charles Rojzman mon  Attestation d’ « Intervenant en Thérapie Sociale ».

J’ai entamé ma trajectoire en écopsychologie et en écothérapie en 1992 par un séminaire d’« Ecologie profonde » de longue durée avec Arne Naess (l’initiateur de cette nouvelle approche), au Schumacher College (Devon, Grande-Bretagne). Par la suite, j’ai travaillé avec le regretté François Terrasson, précurseur de l’écopsychologie en France, en particulier grâce à son ouvrage «La peur de la nature» et à ses ateliers d’immersions solitaires nocturnes en forêt. J’ai également été formé par Joanna Macy au «Travail qui relie », approche issue de l’Ecologie profonde,  à l’Holon Institute de Neuhausen (Allemagne, 2010). J’ai aussi participé à des séminaires de formation à l’écopsychologie et à l’écothérapie, au Schumacher college (2011). J’ai, enfin, été formé comme ‘facilitateur’ de l’approche « Natural Change Project » (initiée par des institutions écossaises et WWF Ecosse, notamment), une déclinaison particulière de l’écopsychologie, en Ecosse (2012).

Ma théorie et ma pratique de l’écopsychologie sont ainsi la résultante singulière de la fréquentation et l’approfondissement de ces différentes disciplines. Toutefois, le coeur de mon approche est le développement de l’awareness des personnes que j’accompagne. Ce terme d’ awareness est emprunté  à la Gestalt (notamment) mais me paraît extrêmement proche voir équivalent de celui de pleine conscience popularisé par Jon Kabat Zinn.

Ma théorie et ma pratique s’inscrivent aussi, délibéremment, dans cette nouvelle mouvance qu’est le Grand Tournant, initiée par l’économiste David Korten et particulièrement développée par l’écophilosophe Joanna Macy (mouvance que je présente brièvement sous l’onglet « Thématiques »). L’écopsychologie appartient naturellement à la troisième des trois dimensions du Grand Tournant que J. Macy propose.

Je termine cette présentation en rendant un amical hommage à mes amis du Mouvement des Transitions belges qui ont une belle avance en francophonie : j’ai participé à la formation de la première promotion en écopsyschologie,  lancée en 2015. Une deuxième formation avec, cette fois, deux promotions, démarre à la fin du dernier trimestre de cette année. Je me réjouis de rejoindre et d’animer ces deux groupes, pour ma part, en mai 2020, pour une expérience d’écopsychologie pratique en ville…, à Bruxelles !